Devenir comptable en Suisse : Formations et opportunitées

Q: 3. Latence dans la reconnaissance des pertes

Selon les normes suisses du Code des obligations , les entreprises peuvent reporter la reconnaissance de certaines pertes, notamment celles liées à des dépréciations d'actifs. Cela permet une plus grande flexibilité dans la gestion comptable des résultats, contrairement aux IFRS, qui imposent la reconnaissance immédiate des pertes lorsque des indications de dépréciation apparaissent.

Q: 4. Comptabilisation des provisions

Les règles suisses permettent de comptabiliser des provisions pour des risques généraux ou des éventualités, même si leur survenue n'est pas probable ou n'est pas liée à des obligations existantes. Cela contraste avec les normes IFRS, qui limitent la constitution de provisions aux obligations présentes et aux risques bien définis.

Q: 5. Consolidation des comptes

Les Swiss GAAP RPC et les IFRS exigent la consolidation des comptes pour les groupes de sociétés, mais sous le Code des obligations , certaines PME ne sont pas tenues de consolider leurs comptes, ce qui peut rendre la comparaison avec d’autres normes plus difficile. En Suisse, la consolidation est souvent requise uniquement pour les sociétés de taille significative ou les groupes cotés en bourse.

Q: 6. Présentation simplifiée des états financiers

Sous le Code des obligations , la présentation des états financiers reste relativement simplifiée et moins détaillée que sous les IFRS. Par exemple, il n'y a pas d'obligation de fournir un tableau de flux de trésorerie ou une analyse détaillée des mouvements d'actifs comme sous les normes internationales.

Les Français sont de plus en plus attirés par une carrière professionnelle en Suisse. Pensant que le salaire est plus attractif, peu se demandent si les diplômes obtenus en France seront suffisants. Alors, Devenir comptable en Suisse est-il une vraie belle opportunité pour votre carrière ?

Sommaire

Comment devenir comptable en Suisse ?

Si vous envisagez de devenir comptable en Suisse avec un diplôme français, il va falloir revoir votre copie. Bien que plus longue et académique en France, un expert en comptabilité titulaire du DSCG (8 ans d’étude) ne pourra probablement pas se faire embaucher si facilement pour un poste de comptable à Genève en Suisse. Tout candidat au poste de comptable en Suisse devra valider ses compétences et justifier d’une expérience pour répondre aux exigences et normes comptables Suisse.

Des études de comptabilité plus longues en France qu’en Suisse

En France, devenir expert-comptable prend environ 8 ans après le bac : 5 ans d’études (DCG + DSCG) suivis de 3 ans de stage pour obtenir le DEC. En Suisse, le parcours dure environ 6 à 7 ans après le bac : 3 ans d’études universitaires (bachelor) puis 3 à 4 ans de formation professionnelle pour obtenir le Diplôme fédéral d’expert-comptable.

Se former à la comptabilité sur des bases Suisse : diplômes

Il existe différents organismes pour valider ses acquis ou passer un diplôme de comptabilité Suisse. Des organismes indépendants comme betterstudy.ch proposent des formations pour devenir comptable en suisse avec, à la clé, les diplômes suivants :

Le brevet fédéral de spécialiste en finance et comptabilité Genève : la formation dure en 1 000 h et reste accessible 30 mois. Elle peut se faire en présentiel (sans obligation) ou à distance.
Le brevet fédéral de spécialiste en finance et comptabilité en accéléré : avec 600 h de formation à distance et un accès à celle-ci de 12 mois, vous pouvez justifier d’un brevet fédéral pour travailler dans le domaine de la comptabilité suisse
Le Certificat de spécialiste TVA : le certificat s’obtient après 80 h de formation. Vous avez accès à la formation pendant 6 mois en présentiel ou à distance.
Le diplôme de spécialiste en Comptabilité : 24 mois d’accès, 600 h de formation à distance ou en présentiel et vous voilà avec votre diplôme en poche.
Le diplôme d’Aide-comptable : le diplôme d’Aide-comptable demande 300 h de formation avec un accès à celle-ci de 18 mois en présentiel ou en cours en ligne suisse
Le diplôme de Comptable : il est possible de devenir comptable en 400 h de formation sur un accès de 20 mois, toujours soit à distance, soit en présentiel.

Normes comptables Suisse VS France : ce qu’il faut savoir avant de postuler

Les normes comptables en Suisse présentent plusieurs particularités par rapport aux normes internationales (IFRS) et aux autres régulations nationales, notamment celles appliquées dans l’Union européenne.

Voici les principales différences qui caractérisent les normes comptables suisses, souvent basées sur le Code des obligations (CO) et, pour les sociétés cotées en bourse, les Swiss GAAP RPC (normes comptables suisses pour les entreprises) :

1. Flexibilité dans le choix des normes

Les entreprises suisses ont la possibilité de choisir entre différentes normes comptables, selon leur taille et leur statut. Une PME non cotée peut ainsi appliquer les normes du Code des obligations (CO), qui sont relativement simples et moins contraignantes.

En revanche, les entreprises cotées en bourse sont tenues d’adopter des normes plus strictes, telles que les Swiss GAAP RPC ou les normes IFRS.

2. Le principe de prudence

Les normes comptables suisses mettent particulièrement l’accent sur le principe de prudence. Cela signifie que les entreprises sont encouragées à sous-évaluer leurs actifs et à surévaluer leurs passifs, ce qui peut résulter en une présentation plus conservatrice de leur situation financière.

Cette approche se distingue de celle des IFRS, qui cherche une présentation plus transparente et plus juste de la situation économique d’une entreprise.

3. Latence dans la reconnaissance des pertes

Selon les normes suisses du Code des obligations, les entreprises peuvent reporter la reconnaissance de certaines pertes, notamment celles liées à des dépréciations d’actifs.

Cela permet une plus grande flexibilité dans la gestion comptable des résultats, contrairement aux IFRS, qui imposent la reconnaissance immédiate des pertes lorsque des indications de dépréciation apparaissent.

4. Comptabilisation des provisions

Les règles suisses permettent de comptabiliser des provisions pour des risques généraux ou des éventualités, même si leur survenue n’est pas probable ou n’est pas liée à des obligations existantes.

Cela contraste avec les normes IFRS, qui limitent la constitution de provisions aux obligations présentes et aux risques bien définis.

5. Consolidation des comptes

Les Swiss GAAP RPC et les IFRS exigent la consolidation des comptes pour les groupes de sociétés, mais sous le Code des obligations, certaines PME ne sont pas tenues de consolider leurs comptes, ce qui peut rendre la comparaison avec d’autres normes plus difficile.

En Suisse, la consolidation est souvent requise uniquement pour les sociétés de taille significative ou les groupes cotés en bourse.

6. Présentation simplifiée des états financiers

Sous le Code des obligations, la présentation des états financiers reste relativement simplifiée et moins détaillée que sous les IFRS.

Par exemple, il n’y a pas d’obligation de fournir un tableau de flux de trésorerie ou une analyse détaillée des mouvements d’actifs comme sous les normes internationales.

Est-ce plus (vraiment) intéressant de travailler en Suisse ?

Oui et Non. Devenir comptable en Suisse comporte de sacrés avantages, mais aussi quelques inconvénients qu’il est bon de connaître avant de faire sa valise. Voici trois points clés pour vous aider à choisir.

1. Les candidats polyglottes sont très appréciés

De par son histoire, la Suisse a toujours été à la croisée des cultures. Les échanges se font donc dans un contexte international ou le français n’est pas la langue la plus parlée. Avant de postuler, les candidats aux postes de comptable Suisse doivent maitriser plusieurs langues dont le français, l’allemand et l’anglais et parfois l’italien. Cette multiculturalité sera perçue comme une aubaine pour de nombreux candidats ou comme une contrainte pour les moins à l’aise avec les langues étrangères.

2. Les frontaliers sont mal vus

Travailler en Suisse demande de s’impliquer au quotidien avec les autochtones. Les frontaliers sont perçus d’un mauvais œil par les locaux.

Il est bon de s’y préparer mentalement et d’être ouverts aux rencontres et aux échanges pour ne pas être perçu comme un profiteur.

*Est-ce un bon plan de devenir comptable Suisse ? (source image – pexel.com)*

3. La Suisse est chère

Contrairement à ce que l’on pense, les Français qui travaillent en Suisse ne voient pas de différence au niveau financier. Entre les frontaliers qui doivent se déplacer pour aller sur leur lieu de travail et les Français qui vivent sur place, tous sont unanimes : le coût de la vie est bien plus cher en Suisse (loyer, internet ou encore facture de la vie courante) et l’assurance-maladie est à la charge du collaborateur.

Puis-je travailler en Suisse avec un diplôme français ?

La principale difficulté pour un expert-comptable français qui souhaite travailler dans un cabinet suisse, n’est pas le diplôme, mais la confiance accordée au candidat. Lors du recrutement, les employeurs se concentreront davantage sur les capacités des salariés, à savoir acquérir les compétences exigées en Suisse plutôt que sur les diplômes déjà acquis (qui eux restent indispensables quand même).

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Se former en compta

Reconnaissance des diplômes français par les entreprises Suisse

Le candidat peut demander une reconnaissance de diplôme pour faire une formation d’expert-comptable. Il suffit d’être titulaire du DSCG pour passer le brevet fédéral de spécialiste en finance et comptabilité. Il sera possible de travailler en Suisse avec le DSCG, mais en justifiant de modules complémentaires en droit fiscal et comptable. Des modules qui plaisent aux futurs employeurs suisses et qui aident les futurs salariés à obtenir un emploi dans une bonne entreprise.

Une fois la formation d’expert-comptable Suisse en poche, il suffit de solliciter une “reconnaissance” auprès de l’organisme SEFRI [1] En Suisse, le titre d’expert-comptable n’est protégé que s’il est suivi de la mention “diplômé” et inscrit à ExpertSuisse [2] un équivalent de l’ordre des experts-comptables en France.

Sachez que pour s’inscrire auprès d’associations professionnelles Suisses, il est obligatoire de faire certifier son diplôme. Comme en France, il faut demander un extrait de casier judiciaire vierge et une photocopie de sa carte d’identité.

Une fois, le diplôme d’expert-comptable obtenu, il est nécessaire d’acquérir de bonnes connaissances sociales et fiscales. Pour finir, il faut justifier de trois ans d’expérience professionnelle pour demander l’agrément en tant qu’expert-comptable auprès de l’ARS. Il n’y a pas d’équivalence avec les diplômes français et cela demande de passer un diplôme suisse.

SOURCES & REFERENCES

Crédits images : Pexels

[1] SEFRI : C’est le secrétariat d’Etat à la Formation en Suisse : https://www.sbfi.admin.ch/sbfi/fr/home/formation/reconnaissance-de-diplomes-etrangers/procedure-de-reconnaissance-lors-dun-etablissement-en-suisse/procedure-au-sefri.html
[2] https://www.expertsuisse.ch/home est l’équivalent Suisse de l’Ordre des Experts Comptables Français.

Xavier

Né en 1988, j’anime viedesmetiers.com et travaille dans les RH. Passionné par la communication, j’aide les lecteurs à mieux comprendre les carrières et opportunités d’emploi. En fournissant des informations actualisées et des conseils pertinents, mon objectif est d’inspirer et d’aider les individus à s’épanouir professionnellement. Mon travail vise à guider les lecteurs vers des choix de carrière éclairés.

Quels sont les diplômes requis pour devenir comptable en Suisse ?