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Quelles sont les missions du commissaire-priseur ?

Que fait un commissaire-priseur de ses journées ? Quelles sont ses missions ? Pourquoi est-il indispensable lors d’une vente aux enchères ? Ce métier – entre Art et droit – est assez méconnu, mais fondamental dans la régulation du marché de l’Art. Comment devenir commissaire-priseur et comment faire appel à ce professionnel ? Toutes ces réponses dans cet article.

Missions du commissaire-priseur

La principale mission d’un commissaire-priseur est d’évaluer la légalité et le prix d’un objet d’art ou d’histoire. Ce professionnel, souvent très diplômé, joue un rôle essentiel en tant que garant de l’authenticité des objets de valeur et du patrimoine culturel. Voici un développement plus détaillé de ses fonctions et de son environnement de travail :

Evaluer la légalité et du prix des objets

Le commissaire-priseur examine minutieusement chaque objet soumis à la vente pour s’assurer de sa provenance légale. Il doit vérifier que l’objet n’a pas été volé ou acquis de manière illicite. En outre, il évalue la valeur marchande de l’objet en fonction de divers critères, tels que l’état de conservation, la rareté, l’historique de propriété et la demande du marché. Cette expertise nécessite une connaissance approfondie de l’histoire de l’art, des tendances du marché et des techniques de fabrication.

Garant de l’authenticité

Le commissaire-priseur est le garant de l’authenticité des objets mis aux enchères. Il utilise ses compétences pour identifier les contrefaçons et confirmer l’authenticité des pièces. Cela peut inclure l’examen physique de l’objet, des recherches documentaires et parfois la consultation avec d’autres experts en art et en antiquités. Cette rigueur professionnelle protège les acheteurs et maintient la réputation de la maison de vente.

Accompagner les clients dans la nébuleuse artistique

Il pourra aussi vérifier l’authenticité des œuvres d’Art pour lutter contre la fraude artistique et culturelle (copie, contrefaçons etc..). Dans certains cas, le commissaire-priseur aura pour mission de conseiller ses clients sur les tendances du marché de l’Art (ou investir) et apportera son expertise pour aider ses clients à démarrer une collection artistique qui prendra de la valeur dans le temps.

En charge des démarches administratives

A la manière d’un notaire pour les transactions immobilières, un commissaire-priseur se  chargera de toutes les démarches  à  accomplir auprès des autorités publiques dans le cadre d’un leg d’objet culturel en question vers son nouveau propriétaire.

Quels sont ses employeurs ?

Tribunaux : lorsqu’il travaille pour les tribunaux, le commissaire-priseur se charge de la liquidation des biens saisis. Cela inclut l’évaluation et la vente aux enchères de biens confisqués par la justice, souvent dans le cadre de faillites, de successions litigieuses ou de recouvrements de dettes. Il doit garantir que les ventes sont conduites de manière transparente et équitable, afin de maximiser les revenus pour les créanciers ou les ayants droit.

Entreprises privées et maisons de vente : dans le cadre d’une entreprise privée ou d’un hôtel de vente, le commissaire-priseur organise des ventes volontaires. Ces ventes peuvent inclure des collections privées, des successions ou des objets que les propriétaires souhaitent vendre. Il apporte également son expertise pour évaluer les objets avant leur mise en vente, en conseillant les clients sur le meilleur moment et les meilleures conditions pour vendre leurs biens.

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Galeries d’art : en travaillant avec des galeries d’art, le commissaire-priseur peut se concentrer sur l’évaluation et la vente d’œuvres d’art contemporaines ou historiques. Il peut aider les galeries à authentifier et à valoriser leurs collections, à organiser des expositions et des ventes aux enchères spécialisées, et à attirer des acheteurs potentiels.

Où travaille le commissaire-priseur ?

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Le commissaire-priseur travaille principalement dans les salles des ventes, plus connues sous le nom de maisons de ventes aux enchères. Ces établissements peuvent être des entreprises spécialisées dans l’organisation de ventes aux enchères publiques de divers types d’objets, tels que des œuvres d’art, des antiquités, des bijoux, des biens immobiliers et d’autres articles de valeur.

Outre les salles des ventes, le commissaire-priseur peut également exercer ses activités dans des institutions culturelles, des galeries d’art, et parfois même lors de ventes privées ou de ventes aux enchères caritatives. Il peut être amené à se déplacer pour évaluer des biens chez des particuliers ou dans des entreprises avant de les mettre aux enchères.

À la recherche d’un commissaire-priseur ?

Vous avez un déménagement ou une œuvre d’art à expertiser rapidement et vous souhaitez trouver un commissaire-priseur qualifié ? La première solution sera de vous rapprocher des maisons de vente aux enchères. Vous pouvez aussi consulter des sites spécialisés comme tavel-simon.com – cabinet avec pignon sur rue pour vous aider à trouver un commissaire priseur dans la ville de Paris facilement. Si toutefois vous ne trouvez pas, il vous reste l’option des de demander des recommandations à des galeries d’art ou des experts en antiquités locaux.*

Formation

Pour devenir commissaire-priseur en France, il est nécessaire de suivre une formation spécifique et de remplir certaines conditions :

  1. Études Supérieures : devenir commissaire-priseur demande de faire de longues études. Le parcours type débute par une licence en droit ou une licence en histoire de l’art (Bac + 3). Certaines universités offrent des parcours spécialisés en histoire de l’art avec une option en droit pour préparer cette carrière. les candidats doivent poursuivre leurs études jusqu’à obtenir un Master 2 (Bac +5) en droit.
  2. Concours : une fois le diplôme universitaire acquis, les candidats doivent réussir un concours d’accès organisé par le Conseil des ventes volontaires (CVV). Ce concours est ouvert aux titulaires des diplômes requis et comporte des épreuves écrites et orales portant sur le droit, l’histoire de l’art, et la gestion des ventes aux enchères. Plus d’informations sur https://conseilmaisonsdevente.fr/fr
  3. Stage : après avoir réussi le concours, les candidats doivent effectuer un stage professionnel de deux ans dans une maison de vente aux enchères ou chez un commissaire-priseur agréé. Ce stage est essentiel pour acquérir une expérience pratique et se familiariser avec les procédures des ventes aux enchères.
  4. Certificat de capacité : à l’issue du stage, les candidats doivent passer un examen de certificat de capacité pour devenir officiellement commissaire-priseur.
  5. Diplôme en histoire de l’art : Il est également recommandé de suivre des cours avancés en histoire de l’art pour acquérir une expertise approfondie dans le domaine.

Salaire du commissaire-priseur

Le salaire d’un commissaire-priseur peut varier en fonction de plusieurs facteurs, tels que son expérience, sa notoriété, la région où il exerce, et le type d’employeur pour lequel il travaille (tribunaux, maisons de vente, entreprises privées, galeries d’art). Selon le CIDJ, la moyenne des revenus annuels des commissaires-priseurs se situe entre 56 000 € et 80 000 € par an.

Découvrez les 4 leviers pour gagner plus quand on est commissaire-priseur !
  1. Expérience : les commissaires-priseurs débutants gagnent généralement moins que leurs homologues expérimentés. En début de carrière, les revenus peuvent être plus modestes, mais ils augmentent significativement avec l’expérience et la reconnaissance dans le domaine.
  2. Type d’employeur : Les commissaires-priseurs travaillant pour de grandes maisons de vente renommées comme Christie’s ou Sotheby’s peuvent bénéficier de revenus plus élevés en raison des commissions importantes sur les ventes d’objets de grande valeur. Ceux travaillant pour les tribunaux perçoivent des revenus provenant des ventes judiciaires, qui peuvent varier en fonction des biens saisis et des décisions judiciaires. Les commissaires-priseurs dans ces secteurs peuvent percevoir des salaires fixes ou des revenus basés sur des commissions, en fonction des objets qu’ils évaluent et vendent.
  3. Région et marché local : Les revenus peuvent également varier selon la région. Les commissaires-priseurs exerçant dans des grandes villes comme Paris, où le marché de l’art est particulièrement actif, peuvent avoir des opportunités de revenus plus élevées par rapport à ceux travaillant dans des régions moins dynamiques.
  4. Réputation et réseau professionnel : La notoriété et le réseau de contacts jouent un rôle crucial. Un commissaire-priseur bien connu, avec une solide réputation et un large réseau de clients et de collectionneurs, peut attirer des objets de grande valeur à vendre, augmentant ainsi ses commissions et ses revenus.

Évolution de carrière et perspectives salariales

Les commissaires-priseurs peuvent voir leurs revenus augmenter au fil du temps grâce à l’accumulation d’expérience et à la construction d’une réputation solide. Certains peuvent choisir de se spécialiser dans des niches spécifiques du marché de l’art, telles que l’art contemporain, les antiquités, ou les objets de collection rares, ce qui peut également influencer positivement leur rémunération.

En plus des revenus fixes, les commissaires-priseurs peuvent bénéficier de primes basées sur les performances de vente. Les ventes record et les enchères très médiatisées peuvent apporter des avantages financiers supplémentaires. Le service fourni est garanti et le prestataire ne négligera aucun détail pour que les propriétaires puissent tirer un bon prix des articles vendus. D’ailleurs, la commission demandée dépend des fonds obtenus.

SOURCES

[1] https://www.cidj.com/metiers/commissaire-priseur